Le ministère de la Sécurité, en partenariat avec le service anti-mine des Nations unies, a organisé du 6 au 11 septembre 2020 à Ouahigouya, une session de formation à l’intention du personnel de sécurité intérieure sur la reconnaissance non technique des engins explosifs improvisés.
Les Engins explosifs improvisés (EEI) sont l’une des armes les plus utilisées par les terroristes à travers le monde. Au Burkina Faso, cette forme de guerre non conventionnelle, fait depuis quelques années des victimes, tant au niveau des Forces de défense et de sécurité (FDS) qu’au sein de la population. Pour appuyer le personnel de sécurité intérieure dans la reconnaissance EEI, le ministère de la Sécurité, en partenariat avec le service anti-mine des Nations unies a initié, du 6 au 11 septembre 2020 à Ouahigouya, une session de formation des forces de sécurité intérieure. La session de formation a regroupé 30 stagiaires venus des directions régionales de la police, la gendarmerie, la police municipale, la garde de sécurité pénitentiaire des eaux et forêts et la douane. Pendant six jours, les hommes de tenue ont été outillés sur la connaissance et l’utilisation de la trousse de premier secours, les droits de l’homme et l’approche genre dans la lutte contre les EEI, les composantes d’un EEI, les différents EEI ainsi que leur principe de fonctionnement.
Le gouverneur de la région du Nord, Justin Somé, tout en se réjouissant de la tenue de cette formation dans zone, a traduit la reconnaissance du gouvernement au Canada et à l’ensemble des acteurs qui ont permis le renforcement de capacités du personnel de sécurité intérieure. Il a également rappelé aux stagiaires la nécessité de mettre en pratique, les connaissances reçues dans leurs prochaines missions sur le terrain. Pour le Directeur régional (DR) de la police du Nord, Roger Pascal Yaméogo, cette formation est, avant tout, une remise à niveau du personnel de sécurité. C’est pourquoi ils ont voulu prendre en compte tous les composantes des FDS pour que tous soient mieux « armés » face aux EEI. Conscient des réalités sur le terrain, Roger Pascal Yaméogo a invité les participants à plus de vigilance à tous les niveaux. « Cette formation concerne les formateurs qui vont se charger de former le reste du personnel », a soutenu le DR.
Le chef de projet, Patrice Tehran, a, quant à lui, loué la qualité des ressources humaines du Burkina Faso et leurs capacités à assimiler en un temps record. « J’ai fait quelques pays dans le monde dans ce même cadre, mais j’avoue que la plupart des résultats se sont soldés par un échec. Mais avec vous les Burkinabè c’est différent, car, vous êtes un peuple instruit », a souligné M. Tehran. Il a rappelé que cela n’est que le début de l’effort du pays dans la lutte contre le terrorisme. Mais les connaissances reçues permettront d’engranger des résultats dans ce combat.
Donald Wendpouiré NIKIEMA
Source: www.sidwaya.info