C’est une bonne chose de lire la Parole de Dieu, mais c’est encore mieux de le faire en la méditant.
La vie de Daniel et celle de Joseph le patriarche présentent des analogies frappantes. Joseph veut dire « il ajoutera » et Daniel « Dieu est mon juge ».
Tous les deux sont enlevés à leur pays au sortir de leur enfance, tous deux sont d’une intégrité morale sans défaillance, et reçoivent de Dieu, en réponse à leur foi, le don d’expliquer les songes, tous deux doivent leur élévation à la faveur d’un empereur étranger (Le Pharaon pour Joseph, et Cyrus et Darius pour Daniel). Pour finir, l’un et l’autre interprètent des songes dont deux sont restés célèbres dans la mémoire des hommes: pour Joseph, le songe des sept vaches maigres qui avalent les sept vaches grasses et pour Daniel, le songe de la statue d’or aux pieds d’argile qui va disparaître, nous parlant de la fin des temps. (Daniel 2.31-44)
Devant cette statue d’or, lequel d’entre nous ne fait pas involontairement un retour sur lui-même ?
Notre vie, quels que soient son prix et sa beauté, n’a-t-elle pas, elle aussi une base fragile ?
N’est-elle pas tous les jours à la merci d’un choc sous lequel elle peut s’effondrer ?
Jésus nous avertit dans le sermon sur la montagne en parlant de l’homme qui a bâti sa maison sur du sable, c’est-à-dire en dehors de la parole de Dieu comparée à un roc, et il conclut « La maison bâtie sur le sable est tombée et sa ruine a été grande » Matthieu 7.26,27
L’apôtre Paul parle aussi de l’instabilité de notre vie et nous exhorte à fonder notre foi sur la Puissance de Dieu: « Que celui qui est debout prenne garde qu’il ne tombe » et il nous enseigne le moyen de rester debout en se servant d’une image expressive parce qu’il l’emprunte au monde vivant: «SOYEZ ENRACINES EN CHRIST».
ENRACINES ? Parmi les sapins et les mélèzes de la haute montagne, les plus exposés ne sont pas ceux qui courent le plus de danger. Isolés sur le roc, battus par les tempêtes, ils ont enfoncé leurs racines dans les fissures de la pierre. Ceux qu’abat la tempête, sont ceux dont la racine chenue, tassée au pied du tronc, trouve une nourriture facile dans l’humus de la surface. Il en est de même pour nous, les humains.
La vie aisée, facile peut permettre de monter vite et haut, mais elle ne trempe pas le caractère.
Voici le témoignage d’un chrétien :
« Je me trouvais un jour au bord d’un champ de blé en herbe. Un paysan, debout sur une planche tirée par un cheval, allait et venait, froissant et brisant les petites tiges qui dressaient leurs feuilles vers le ciel. Je lui demandai la raison de cette opération singulière qui me paraissait contrarier la nature. C’est, dit-il, pour rendre le développement de la plante plus difficile afin d’obliger ses racines à s’enfoncer plus bas pour chercher les sucs nourriciers. Sans cette opération, elles resteront en surface, les premières chaleurs les dessècheront et la récolte sera perdue. Je m’en allai pensif, j’avais vu une parabole en action ! »
Dans les débuts de la vie chrétienne, si tout va bien et nous nous sentons portés, notre âme n’est-elle pas encline à rester à la surface du devoir, de l’amour, de la foi ?
Déjà le prophète Osée ne mettait-il pas Israël en garde contre la piété superficielle semblable à la rosée du matin qui scintille aux premiers rayons du soleil ? Puis elle disparaît très vite.
SOYEZ ENRACINE EN CHRIST !
Creusons pour fonder notre espérance et notre certitude.
Alimentons nos actions aux sources cachées de la vie spirituelle.
Quiconque est ENRACINE en Christ, sera DEBOUT pour entrer dans SON HERITAGE à la fin des jours.