Le Comité engagé de réflexion pour la cause de l’Est a tenu une conférence de presse ce mercredi 12 octobre 2022, à Ouagadougou. Cette sortie médiatique a porté essentiellement sur la situation des établissements fermés dans la région de l’Est. Le comité appelle les fils et filles de la région à s’engager pour la réouverture des classes dans ladite région.
Par cette sortie médiatique ce mercredi 12 octobre 2022, le Comité engagé de réflexion pour la cause de l’Est lance un appel au fils et fille de la région de l’Est en ces termes : « Personne ne viendra développer notre région à notre place. Levons-nous avec les moyens à notre portée pour réaliser des actions qui faciliteront la réouverture des classes ». Cet appel est consécutif à la situation très peu reluisante des établissements fermés dans la région de l’Est.
En effet, selon le Comité, si dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-nord et du Nord, on constate une baisse du nombre de structures scolaires fermées, c’est tout le contraire dans les régions de l’Est et du Sahel. Pire, la situation ne fait que s’aggraver à l’Est des dires d’un des rapporteurs du comité, Marcel Tankoano au point que la région représente à elle seule plus de 35% du nombre d’établissements fermés sur le plan national.
- la région de l’Est représente à elle seule, plus de 35% du nombre d’établissements fermés sur le plan national, selon le rapporteur du comité Marcel Lankoandé
Le comité se dit attristé par cette situation. Selon les conférenciers du jour, plus de deux semaines après la rentrée des classes, huit communes seulement sur 27 ont ouvert les classes et là aussi, c’est seulement dans les chefs-lieux de communes. Comment s’occuperont-ils ? Où iront-ils ? Que feront-ils ?, s’interrogent les ressortissants de la région de l’Est. Il veut, à travers des propositions de solutions, soulager la souffrance de la population de la région.
Un appel à aller plus vite
Rodrigue Thiombiano, membre du Comité, a bon espoir que les choses s’amélioreront dans le bon sens avec le changement à la tête du pays intervenu le 30 septembre dernier. « Nous, nous ne pouvons qu’accompagner les nouveaux dirigeants. Parce que c’est ensemble que nous pouvons résorber tous les problèmes de ce pays », a-t-il lancé. A la question de savoir si l’éducation est le seul problème à résoudre dans la région de l’Est, Moise Z. Lankoandé, un autre ressortissant de la région, membre du comité, répondra que le comité a été créé pour jeter un regard « panoramique » sur la situation difficile que traverse la région de l’Est.
- Rodrigue Thiombiano demande aux nouvelles autorités du pays d’aller plus vite
« L’éducation semble, à nos yeux, la plus préoccupante. Et nous avons des solutions que nous allons proposer à qui de droit », a-t-il fait savoir. M. Lankoandé demande aux autorités d’aller plus vite. « Nous aimerions que les nouvelles autorités prennent en compte nos propositions », a-t-il souhaité. Pour des raisons sécuritaires, le comité n’a pas évoqué ces pistes de solutions. Il compte les reverser à qui de droit.