Improviste et surprenante, une pluie a fait d’énormes dégâts matériels et des blessés dans la ville Toma, le dimanche 10 avril 2022. Plus de deux cents infrastructures dont des hangars, des maisons, des écoles, la salle polyvalente, le Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA), une station d’essence, la gendarmerie mais aussi des arbres ont été endommagés.
Alors que tenaillés pour certains, les musulmans dans le jeûne, priaient pour une pluie bienfaisante qui allait alléger les peines du carême, des nuages permettaient d’espérer la grâce du ciel.
Subitement la pluie a commencé, accompagnée d’un vent violent.
Des grêles frappaient les toits des maisons comme si c’était les pluies du mois de septembre.
Pendant près d’interminables minutes, la ville entière de Toma a connu «l’enfer».
Selon des témoignages, un habitant que la pluie a enfermé dans un kiosque et qui tenait à être auprès de ses enfants en pareille circonstance, a frôlé la mort de justesse.
Sur sa moto, il a été projeté au sol par le vent.
«Dans sa position de chute, des branches d’arbre et des tôles de maisons décoiffées passaient au-dessus sa tête avec fracas et vacarme. Même des armoires étaient parmi les objets volants », a soutenu un témoin de l’incident.
Après la demi-heure de pluie et de vent, c’était la désolation aux quatre coins de la ville. Une coiffeuse, ses apprenantes et ses clientes ont eu la vie sauve de justesse.
Une des clientes a reçu une barre de fer (IPN) au cou et est présentement en soin au CSPS.
Les vergers de manguiers ont été élagués et certains arbres, déracinés et projetés sur la voie.
Les nouvelles boutiques du marché de Toma (une vingtaine) ont été toutes décoiffées.
Après avoir « étalé » le côté Ouest de la clôture du Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA), le vent a décoiffé un hangar et les salles d’hospitalisation du bloc opératoire.
Les arbres du district ont été élagués et jetés sur les toits des bâtiments.
C’est le même scénario au poste de gendarmerie.
La radio municipale, pour sa part, devra aller chercher son antenne sur le toit de la préfecture.
Au foyer des protestants, la maison du pasteur et celle qui abritait les Elèves déplacés internes sont décoiffées.
C’est le même sort pour l’auberge la Paix où une dizaine chambres sont sans toit.
L’école ‘’Toma Sud’’ se retrouve avec trois salles de classe dont les toits ont été endommagés.
La salle polyvalente qui paraissait bien construite a aussi souffert de l’intempérie. Quelques tôles sont froissées et soulevées.
La pompe à essence de la station-service située sur la route de Koin à quelques pas du CMA a été arrachée. En somme, près de 200 édifices et hangars ont été touchés.
Agence d’information du Burkina