Dans le cadre de sa campagne de sensibilisation sur le civisme, la culture de la paix et la lutte contre l’extrémisme violent en milieu scolaire, l’Association paix au Faso (APF) a organisé une conférence publique, le jeudi 13 octobre 2022 au Lycée privé « Le Réveil » de Ouagadougou.
« Quels comportements adopter en milieu scolaire pour un Burkina de paix ? » C’est sous ce thème que l’Association paix au Faso (APF) a organisé la conférence publique avec les élèves du lycée privé « Le Réveil » de Ouagadougou.
Dans une méthode participative et un langage adapté aux élèves, le conférencier Dimitri Ouédraogo, s’est entretenu avec sa cible pendant plus d’une heure. Poussant les élèves à prendre la parole, il leur a fait savoir qu’ils doivent avoir une pensée envers les victimes du terrorisme, notamment les Personnes déplacées internes (PDI). Son intervention est axée sur les sources de conflits, les conséquences, les moyens de prévention et les solutions.
- « Malgré nos différences, nous sommes des frères et sœurs », a indiqué Dimitri Ouédraogo
« Il faut leur faire comprendre qu’ils sont l’expression du Burkina Faso de demain. Il faut leur apprendre déjà à être les garants de notre tranquillité de demain en leur donnant les outils basiques de négociation pour trouver des solutions d’entente. Il faut qu’ils apprennent que nous sommes tous des frères parce que nous souffrons un peu de stigmatisation », a développé Dimitri Ouédraogo, par ailleurs journaliste.
Selon le conférencier, les parents ont une grande responsabilité car la paix commence à la maison, a-t-il dit, citant ainsi Mère Theresa. « Il faut que les parents s’impliquent pour apprendre aux enfants comment se comporter et comment résoudre les problèmes qu’ils rencontrent tous les jours », a-t-il ajouté.
Les conditions de la paix
Cette conférence publique, à travers la participation active des élèves, a été bien accueillie. Yéro Sidibé, élève en classe de 4e affiche sa satisfaction : « c’est une conférence qui vient à point nommé parce que ça va beaucoup nous aider ».
Quant à Marie-Madeleine Padonou, élève en classe de 3e, elle retient que pour avoir la paix, « il faut qu’il y ait l’amour, le respect et l’entente ».
- Les élèves ont posé une dizaine de questions liées uniquement au terrorisme au Burkina Faso
Ils sont « le présent »
Pour le président de l’APF, Benjamin Zagré, ce thème se justifie par le contexte national et sous régional marqué par l’extrémisme violent. « Nous avons décidé de commencer par les plus jeunes. Les gens disent d’habitude qu’ils sont l’avenir mais pour moi, ils sont le présent »
- Le président de l’APF, Benjamin Zagré (au micro), s’est félicité de la tenue de cette première activité
Au nom du corps administratif, la censeure du lycée privé « Le Réveil », Habi Kabré, a salué l’initiative de cette association, car c’est une question d’actualité. Tout en remerciant les organisateurs d’avoir choisi son école, elle leur a indiqué que les portes de ce temple du savoir resteront toujours ouvertes pour ce genre d’activité.
Il faut noter que l’Association paix au Faso (APF) est créée en août 2022. Cette conférence publique est la toute première activité de l’association.