Lutte contre le chômage des jeunes au Burkina Faso : SOS villages d’enfants lance le programme « YouthCan ! »

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Le secrétaire permanent de Youth Connekt Burkina, Mahamourou Zan, a, au nom du ministre de l’emploi, procédé au lancement de l’initiative « YouthCan ! » ce 14 décembre 2022 à Ouagadougou. Il s’agit d’un programme orienté employabilité des jeunes et que promeut SOS villages d’enfants à travers les 137 pays où elle intervient.

« Quand la jeunesse d’un pays va mal, c’est que ce pays va mal », dit un adage. Lutter contre le chômage des jeunes, c’est donc agir pour la cohésion de la société et de la nation. Car le chômage et le sous-emploi des jeunes sont des fléaux que les États doivent combattre parce qu’ils annihilent les efforts déployés en matière de croissance économique, de création de richesses, mais constituent également dans une certaine mesure une source de menaces pour la paix et la sécurité des nations, selon le directeur national de SOS villages d’enfants au Burkina Faso, Sâïrbeterfa Maurice Somé. Présente au Burkina Faso depuis 1997 avec un premier village d’enfants à Ouagadougou, SOS villages d’enfants veut apporter sa contribution aux efforts du gouvernement face à cette réalité. C’est ainsi qu’il a lancé le programme « YouthCan ! (les jeunes sont capables, en français) », ce 14 décembre 2022, à Ouagadougou. La cérémonie de lancement a réuni des acteurs multisectoriels intervenant dans la promotion de l’emploi des jeunes au Burkina Faso. Pour M. Somé, leur présence traduit tout l’intérêt qu’ils attachent à la lutte contre le chômage et le sous-emploi dans notre pays.

La prise en compte de la jeunesse peut être une source et un socle de relèvement économique, selon le directeur national de SOS villages d’enfants au Burkina Faso, Sâïrbeterfa Maurice Somé

Les activités du présent programme ciblent les jeunes de 15 à 24 ans privés de prise en charge parentale ou risquant d’en être privés. Ces participants sont issus des programmes de renforcement de la famille ou de prise en charge de type familial de SOS villages d’enfants, ou sont recommandés au programme par des partenaires intervenant auprès du même groupe cible. A travers ce programme, l’organisation entend ouvrir un cadre de rencontre, d’échanges et de partage de compétences entre les jeunes et les entreprises au Burkina Faso. « Nous sommes convaincus que les jeunes Burkinabè ont de la matière sur le plan de l’employabilité. C’est à nous, en tant qu’organisation en appui à l’État, de créer les conditions pour que ces jeunes puissent s’exprimer du point de vue professionnel. C’est pourquoi, nous avons souhaité avoir à nos côtés les entreprises du public et du privé pour qu’elles puissent avoir un cadre d’échanges et de partage de compétences entre elles et les jeunes. Cela permettra aux jeunes d’avoir des opportunités d’embauche ou de stages », s’est justifié le directeur national.

Des jeunes étaient fortement représentés lors de la cérémonie de lancement

Pour lui, ce sont des choses à encourager, afin que les jeunes puissent valablement prendre leur place dans la société burkinabè. « Ils en ont besoin et ils sont capables de nous prouver qu’ils peuvent contribuer en s’employant de façon professionnelle dans différents domaines », soutient-il. Ce cadre est aussi une invite à redoubler d’efforts et à créer ainsi une nouvelle dynamique synergique autour d’une vision de responsabilité et de solidarité. Une solidarité qui, face au contexte sécuritaire difficile de notre pays, doit fortement intégrer les jeunes déplacés internes dans les réponses sur la préoccupante question de l’employabilité des jeunes. Cette préoccupation a été déjà prise en compte par SOS villages d’enfants à travers son programme d’urgence basé à Kaya, informe M. Somé. Soucieux de leur épanouissement, il a invité les jeunes à saisir sur le champ les opportunités d’emploi et d’entrepreneuriat qui s’offrent à eux. « Si vous ratez le virage, vous aurez en face le gouffre. Donc, c’est à vous aussi de vous battre pour montrer que vous avez des potentialités et que l’on peut vous faire confiance », a-t-il dit.

Vue des partenaires

Pour le secrétaire permanent de Youth Connect Burkina, qui représentait le ministre de l’emploi, la présente initiative est la bienvenue au regard de la complexité des questions de jeunesse. « La particularité de SOS villages d’enfants, c’est cette prise en charge de façon holistique de l’enfant jusqu’à un certain âge. Cela permet de pouvoir suivre leur autonomisation. C’est à ce titre que le ministre de l’emploi a souhaité que nous venions leur apporter tous les encouragements de son département, les inviter à poursuivre dans cette lancée et exprimer la disponibilité du ministre à les accompagner pour que ce projet puisse atteindre ses objectifs », a confié Mahamourou Zan.

Le représentant du ministre de l’emploi a loué l’initiative de SOS villages d’enfants

Pour rappel, en instituant le programme « YouthCan ! », SOS villages d’enfants a voulu amplifier la mobilisation de tous pour l’emploi et contre le chômage des jeunes et ce, dans les 137 pays où l’organisation intervient. Au plan national, l’organisation compte 160 collaborations répartis sur trois sites d’intervention : Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Kaya. Elle œuvre à ce que chaque enfant et chaque jeune grandisse en s’appuyant sur les liens et les relations saines nécessaires pour révéler toute sa force intérieure et s’épanouir pleinement.

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