Le vieillard et l’enfant

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Ecoute ton père, lui qui t’a engendré,
Et ne méprise pas ta mère, quand elle est devenue vieille.
Proverbe 23.22
Il était là, mon petit-fils d’à peine 4 ans, le regard brillant et plein d’innocence.
Nous allions tous les deux, main dans la main, rendre visite à une de mes grand-tantes, âgée de 92 ans.

Cette « mamie », avait un air un peu rébarbatif, je l’avoue ! Le dos très courbé, le visage marqué par toutes ces années et la bouche édentée, lui donnaient un air un peu « sorcière » (comme disaient les enfants !).

En la voyant, mon petit-fils eu une forte réaction de recul, se cachant derrière moi et ne voulant pas dire bonjour à cette mamie, car elle lui faisait peur…

Parlant avec douceur à mon petit-fils, j’ai réussi à lui expliquer que cette mamie était certes, très âgée, mais qu’elle était très très gentille et surtout, elle était très contente d’avoir notre visite, car elle ne pouvait plus sortir comme lui, ni aller se promener.
Lentement, le petit « s’est apprivoisé », approchant prudemment la mamie, pour savoir si ce que je lui racontais était vrai !

La mamie lui offrit un gâteau, un petit jouet, ce qui facilita le contact, et en remerciement, l’enfant accepta de lui faire la bise. Ce fût un exploit !

Par la suite, mon petit-fils allait tout seul voir cette mamie, et il n’en avait plus peur.

Avant, lorsque les familles vivaient encore ensemble, les personnes âgées et les enfants se côtoyaient journellement, souvent les petits-enfants étaient confiés à la garde des aînés, il n’y avait pas de coupure entre les générations.

Aujourd’hui, la vie est bien différente, rares sont les familles qui gardent chez elles les personnes âgées… et le contact avec les enfants devient de plus en plus difficile.

Pourtant les vieillards ont besoin de ce contact, et les petits enfants aussi, même si au départ, ils sont un peu réticents…

Faisons tout notre possible pour favoriser ces contacts, mettons en valeur notre vieillard, afin que nos petits enfants apprennent à les aimer comme ils le méritent.

« Le signe de la bonté chez les jeunes, c’est d’aimer la vieillesse ; et chez les vieux, c’est d’aimer la jeunesse »
E. Géruzez – Extrait de « Mélanges et pensées »

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