Les élèves ont repris le chemin de l’école, pour la plupart, le 3 octobre 2022. Joyeux et insouciants, ils ont retrouvé leurs camarades de classe et se sont sans doute fait de nouveaux amis. Les braves enseignants sont également de retour, prêts à transmettre leur savoir avec amour et dévouement. Les angoisses, elles, reprennent pour les parents. Il faudra tenir bon.
« C’est chaud au frigo ! ». Cette phrase a tout son sens à la rentrée des classes où de nombreux parents doivent faire des pieds et des mains en banque, à la recherche d’un hypothétique prêt scolaire. Surtout en cette période d’incertitudes politiques et de cherté de la vie. Sans cape ni pouvoirs, les parents, ces super héros des temps modernes qui se plaignent parfois en silence, arrivent toujours à surmonter les obstacles. C’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Car, la scolarisation d’un enfant ne se limite pas aux billets de banque. La responsabilité parentale va bien au-delà.
Par ignorance ou par négligence, ils sont nombreux ces parents qui après s’être acquittés des frais de scolarité ne se rendent à l’école de leur(s) enfant (s) que lorsqu’ils sont convoqués par l’intendant ou le surveillant. Pourtant, mettre un enfant à l’école, c’est comme semer au champ. Il faut bien s’y rendre de temps en temps pour voir si la graine mise en terre a bien poussé et arracher la mauvaise herbe qui empêche la plante de bien pousser. Avec les enfants, c’est pareil. Il ne faut pas attendre la fin de l’année pour se pointer à l’école, tenter de colmater les brèches et accuser les pauvres enseignants de ne pas être à la hauteur.
- Deux élèves manquaient à l’appel dès 6h30
Chers parents, déconnectez-vous un tant soit peu des réseaux sociaux. Allez à l’école de vos enfants. Discutez avec leurs enseignants pour savoir s’ils sont assidus et réceptifs aux cours. Vous n’avez pas mis au monde vos enfants par procuration, alors ne les éduquez pas non plus par procuration. Pour ceux qui envoient leurs enfants à l’internat ou au séminaire, malgré la distance, ne leur donnez pas l’impression que vous voulez vous débarrasser d’eux. Ne manquez aucune visite. Personne n’est assez trop occupé pour ne pas consacrer du temps à sa famille. Le temps que vous accordez à vos enfants et la communication que vous instaurez avec eux sont de puissants adjuvants dans leur réussite scolaire.
Croyez en vos enfants, car personne ne le fera à votre place. Laissez-les faire des erreurs à l’école. Ne dit-on pas que l’on apprend toujours de ses erreurs ? Soyez rigoureux avec eux, félicitez-les aussi quand il le faut. Mais, qu’ils ne pensent pas qu’ils travaillent pour vous faire plaisir. Ne vous lassez jamais de leur apprendre à faire leurs exercices. Dites-leur que toutes les matières se valent. En votre absence, responsabilisez l’aîné (e) de vos enfants pour qu’il/elle aide ses petits frères ou petites sœurs à faire leurs devoirs.
Certains parents rejettent toujours la faute de l’échec scolaire de leurs enfants sur leurs camarades. Mauvaise fréquentation. L’alibi est tout trouvé. Le mal, ce sont les autres. L’on ne fait pas du bien à sa progéniture en fuyant ses responsabilités. Les enfants grandiront en pensant toujours que c’est par la faute des autres (l’enseignant et/ou ses camarades) qu’ils sont à la traîne. Apprenez-leur à être des hommes ou des femmes même étant enfant. Guidez-les.