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Burkina: Le centre clinique de Nanoro teste avec succès un candidat vaccin contre le paludisme

Dans un communiqué conjoint, l’Unité de recherches cliniques de Nanoro-Institut de recherche en sciences de la santé et le Département de biochimie de l’Université d’Oxford, consulté par Libreinfo.net, annoncent des résultats d’un essai clinique sur un nouveau candidat vaccin contre le paludisme (RH5.1/Matrix-MTM). Lesquels résultats montrent que le candidat vaccin est bien toléré et offre une protection efficace contre le stade sanguin de la maladie.

L’Unité de recherches cliniques de Nanoro-Institut de recherche en sciences de la santé et le Département de biochimie de l’Université d’Oxford annoncent des avancées significatives dans les recherches contre le paludisme.

Selon le communiqué, les résultats d’un essai clinique sur un nouveau candidat vaccin contre le paludisme (RH5.1/Matrix-MTM) montrent qu’il est bien toléré et offre une protection efficace contre le stade sanguin de la maladie, une première dans l’histoire des vaccins antipaludiques.

Le paludisme, causé par le plasmodium falciparum, est l’une des principales causes de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans dans de nombreuses régions d’Afrique.

La présente étude, selon le communiqué, a été menée par des chercheurs de l’Université d’Oxford en collaboration avec l’Unité de recherches cliniques de Nanoro (URCN) qui relève de l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) au Burkina, de la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM) au Royaume-Uni et la National Institute of Health (NIH) aux États-Unis.

L’équipe de recherche a testé la sécurité et l’efficacité du candidat vaccin contre le paludisme au stade sanguin RH5.1/Matrix-MTM chez des enfants burkinabè âgés de 5 à 17 mois à Nanoro.

Cet essai fait suite aux résultats positifs obtenus en phase I chez des adultes et des enfants tanzaniens.

Les résultats, publiés aujourd’hui dans la Révue Scientifique The Lancet Infectious Diseases montrent que le vaccin a été bien toléré et ne présente aucun problème de sécurité.

Les enfants ayant reçu le vaccin ont développé des niveaux élevés d’anticorps contre le parasite, en particulier ceux qui ont reçu leurs doses de vaccin à 0, 1 et 5 mois comparativement à ceux qui ont reçu leur 3 doses à 0, 1 et 2 mois.

Ce groupe a atteint une efficacité de 55 % contre le paludisme clinique sur une période de 6 mois.

De plus, le vaccin a également démontré une efficacité de plus de 80% contre des épisodes cliniques accompagnés de forte parasitémie.

Cela suggère que ce vaccin pourrait prévenir les cas graves du paludisme chez les enfants. Ces résultats serviront de base pour de futurs essais cliniques visant à développer la deuxième génération de vaccins antipaludiques.

Cependant, il arrive que certains parasites passent à travers le filet, et la maladie se développe car ni RTS,S ni R21 n’ont aucune activité protectrice contre le paludisme de stade sanguin.

Halidou Tinto, chercheur parasitologue et Directeur régional de l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), a déclaré à propos de ces résultats : « Il est reconnu que les infections fréquentes par le plasmodium et le paludisme nuisent à la croissance et au développement normal d’un enfant. Protéger contre le stade sanguin aide à garantir que les enfants peuvent grandir en meilleure santé et avoir de meilleurs résultats éducatifs et développementaux.»

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