Avec 1 882 391 Personnes déplacées internes (PDI) réparties dans 302 communes d’accueil à la date du 31 décembre 2022, le Burkina Faso connaît un taux d’augmentation de 19,14% de PDI par rapport au 31 décembre 2021 et de 3,99% par rapport à la publication actualisée du 30 novembre 2022. Les femmes et les enfants demeurent les plus touchés par l’insécurité. Ce sont là les données du Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR), diffusées le mardi 17 janvier 2023.
Avec ses 269 518 personnes déplacées internes, Djibo est en tête des communes d’accueil. Elle est suivie de Ouahigouya (143 464), Kaya (114 776), Fada-N’Gourma (114 491) et Barsalogho (89 300). Ces cinq communes accueillent 731 549 personnes, soit 38,86% du nombre total des PDI.
A l’échelle provinciale, c’est la province du Sanmatenga qui arrive en tête avec 316 265 PDI, ce qui représente 17,10% du nombre total des personnes ayant fui l’insécurité et connus des services du CONASUR. Elle est suivie du Soum (298 010), du Yatenga (171 726), du Gourma (130 642) et du Seno (111 956).
Selon le tableau du CONASUR, les PDI de sexe féminin sont les plus touchées par le phénomène de l’insécurité. Elles sont au nombre de 992 349 contre 890 042 pour les personnes de sexe masculin. La moitié des déplacés internes (50%) enregistrés ont entre 0 et 14 ans dont 216 754 sont des enfants de moins de 5 ans. Le nombre des déplacés internes qui ont un âge compris entre 15 et 64 ans est établi à 892 567 soit 47,42% de l’effectif total. Ceux qui ont 65 ans et plus sont au nombre de 48 551.
Selon le CONASUR, les besoins prioritaires des déplacés internes sont d’abord d’ordre alimentaire (82,74%). Les questions d’abri, d’argent liquide, d’articles non alimentaires et de sécurité sont respectivement de 44,96%, 37,48%, 32,11% et 12,50%.
L’on se rappelle que le 11 octobre 2022, le CONASUR indiquait que les besoins en vivres pour la prise en charge des personnes déplacées internes pour l’année 2022 ont été évalués à 504 000 tonnes alors que l’État ne disposait que de 82 000 tonnes. Les besoins ont augmenté depuis lors au regard de l’augmentation du nombre de déplacés internes.