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Les déchets électroniques : un poison pour l’environnement

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La présence des déchets électroniques dans la nature présente un risque pour l’environnement au regard des substances chimiques toxiques qu’ils rejettent. Le sol, les eaux, la flore et l’atmosphère sont l’objet d’une pollution silencieuse si bien qu’il va falloir prendre des mesures pour règlementer l’utilisation de ces appareils qui font désormais partie des habitudes.

Les smartphones, les ordinateurs, les impri-mantes, les onduleurs, les télévisions, les tablettes, les réfrigérateurs les imprimantes, les photos numériques et bien d’autres objets, voilà des appareils électroniques et électriques qui font partie de nos habitudes au point que leur utilisation est devenue un impératif.

L’évolution technologique a permis de vulgariser ces outils électroniques si bien que dans chaque famille, il est facile d’en trouver au moins un de ces appareils, que ce soit en ville ou en campagne. Dans un passé récent, des pays africains, notamment le Burkina Faso, recevaient sous le couvert de la coopération des appareils (ordinateurs, imprimantes, onduleurs…) de seconde main venus de l’Europe et de l’Asie.

Si ce type de don n’est pratiquement plus d’actualité, force est de reconnaitre que de nos jours, ces appareils électroniques usagés sont répandus dans les artères de la ville de Ouagadougou grâce à des acheteurs qui les font acheminer par conteneurs. Mais, la durée de vie de plus en plus courte de ces machines électroniques fait qu’elles viennent grossir rapidement la quantité des déchets.

Dès lors, elles deviennent problématiques non seulement pour la santé humaine, mais aussi pour l’environnement, une fois jetées à la poubelle ou dans la nature. Parce que les composants d’échange de température mis au rebut, que l’on peut trouver par exemple dans les réfrigérateurs et climatiseurs, libèrent lentement des gaz à effet de serre et contribuent au réchauffement climatique.

Dans une étude menée par l’Algérienne Yasmine Leklou en 2022 sur la « Gestion des déchets électroniques et leurs impacts sur l’environnement », il est ressorti que ces appareils qui inondent les domiciles sont constitués de milliers de produits chimiques toxiques quand ils sont abandonnés dans la nature.

Les sols contaminés par les métaux lourds

Les déchets électroniques contribuent à la dégradation des sols et des eaux.

Par exemple, des métaux lourds, à savoir le plomb, le cadmium, le cuivre et le chrome peuvent contaminer les sols. De même, ces métaux présents dans les sols peuvent être transférés vers les eaux de surface et souterraines par ruissellement, diffusion et percolation. Ainsi, les déchets électroniques peuvent dégager des substances dangereuses dans les nappes aquifères et les eaux de surface alentour, en contaminant les réserves d’eau potable des zones parfois situées à proximité des communautés.

Il ne faut pas perdre de vue que les plantes qui poussent (légumes, céréales, plantes sauvages) dans les sols contaminés peuvent être soumises aux éléments métalliques au même titre que les sols, par simple dépôt des contaminants à la surface des plantes. De plus la plante peut également accumuler les métaux au moyen de son système racinaire. Tous ces risques commandent qu’il faille prendre des précautions pour limiter les dégâts causés à l’environnement.

Dans les pays développés, l’alternative trouvée pour atténuer la pollution de l’environnement par ces déchets électroniques est le recyclage. Malheureusement, cette technologie n’est pas à l’ordre du jour au Burkina Faso ,faute de moyen. Qu’à cela ne tienne, un certain nombre de précautions peuvent être prises pour éviter de contribuer à la pollution de l’environnement.

Il faut éviter d’acheter des appareils électroniques de seconde main venus de ces pays européens. Généralement, ces outils ne répondent plus aux normes européennes si bien que les propriétaires sont obligés de s’en débarrasser pour ne pas tomber sous le coup de la loi. Il faut changer ses habitudes de consommation en réparant ses appareils (téléphones portables), plutôt que de les changer régulièrement pour éviter qu’ils n’aillent pas « gonfler » la quantité des déchets électroniques dans la nature.

22 mars 2023/Journée mondiale de l’eau : « Accélérer le changement pour résoudre la crise de l’eau et de l’assainissement »

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Plus de 2 milliards de personnes dans le monde ne disposent pas d’un accès à l’eau potable et plus de 3 milliards de personnes sont contraints à la défécation à l’air libre. C’est tout simplement odieux et honteux pour l’humanité entière qui brille pourtant de ses richesses.

A l’heure où des milliers d’acteurs de l’eau et l’assainissement du monde entier convergent vers New York pour le Sommet des Nations Unies sur l’eau qui se tient du 22 au 24 mars 2023, nous rappelons avec force que le manque d’eau potable tue 5 personnes chaque minute dans le monde particulièrement les enfants et les femmes qui sont en première ligne.

A l’occasion de la journée mondiale de l’eau 2023, l’ONU invite à accélérer le changement pour résoudre la crise de l’eau et de l’assainissement.

Eau Vive Internationale souscrit à cet appel à la mobilisation générale et reste engagée aux côtés des milliards de personnes qui souffrent du manque d’eau potable et d’un meilleur assainissement de leur milieu. Une situation aggravée ces dix dernières années par les multiples crises socio politiques et sécuritaires notamment en zone sahélienne d’Afrique qui compte plusieurs millions de déplacés internes dans plusieurs pays comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Face à ce drame à ciel ouvert, Eau Vive Internationale, ses associations membres, ses partenaires, sont plus que jamais mobilisés pour rendre effectif le droit à l’eau adopté en 2010 par l’Assemblée générale des nations unies en tant que droit humain fondamental.

Le nombre sans cesse croissant de personnes n’ayant pas accès à l’eau et l’assainissement montre que les efforts consentis par les Etats et la communauté internationale sont insuffisants. La conférence des Nations Unies sur l’eau qui se tient à New York du 22 au 24 mars courant doit avoir le courage d’assumer les échecs et prendre les décisions courageuses qui s’imposent afin que chaque humain sur terre vive dignement. Il faut pour ce faire,

-  Réaffirmer la responsabilité de chaque Etat et de la solidarité internationale ;

-  Engager tous les acteurs (Etats, bailleurs de fonds, ONG, secteur privé, société civile et usagers, etc) dans une alliance des braves pour mobiliser les ressources nécessaires et engager les actions idoines ;

-  Repenser la réponse en prenant en compte les risques auxquels le monde et la ressource en eau font face aujourd’hui et feront de plus en plus face (pénuries, inondations, conflits, etc) ;

-  Mettre en place des mécanismes de suivi et de redevabilité face aux engagements pris et aux progrès accomplis.

L’accès à l’eau potable et l’assainissement, la protection de la ressource en eau et la résilience des communautés humaines ne sont pas une option. Si nous n’investissons pas pour inverser les tendances actuelles, le devenir de l’humanité est en danger.

Cette conviction est partagée par plusieurs partenaires d’Eau Vive Internationale qui lui donnent les moyens d’agir sur le terrain pour rendre la vie en mieux et en rose pour des millions de personnes en Afrique subsaharienne. Grace à cette action concrète, plus de 100 000 personnes accèdent chaque année à l’eau potable et à de meilleures conditions d’hygiène et d’assainissement. C’est certes une goutte d’eau, mais c’est déjà ça de gagner.

Eau Vive Internationale invite donc l’ensemble de la communauté internationale à prendre au sérieux le danger que fait courir à l’humanité le manque d’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour tous. Une bombe à retardement !

Eau Vive Internationale
Siège International
251, avenue Zamsé – Route de Fada
06 – BP 9329 – Ouagadougou 06 I Burkina Faso
Tél. : (226) 25 36 41 39 I Fax : (226) 25 36 41 40
dgevi@eau-vive-internationale.org
Bureau Europe
c/o PULSE – 104 avenue de la Résistance

Eau Vive Internationale est une organisation non gouvernementale internationale qui intervient en Afrique subsaharienne en appui aux projets de développement dans divers secteurs dont l’eau et l’assainissement. Elle fédère les associations Eau Vive Burkina Faso, Eau Vive France, Eau Vive Mali, Eau Vive Niger, Eau Vive Sénégal et Eau Vive Togo
eau-vive-internationale.org

Paiement électronique des factures SONABEL : Vers une digitalisation de tous les services

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Les échanges entre la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (SONABEL) et les hommes, femmes de médias et leaders des Organisations de la société civile (OSC), à Koudougou, se sont poursuivis le mardi 21 mars 2023. Ils ont porté sur les mécanismes mis en place par la nationale de l’électricité pour améliorer continuellement la qualité du service et les précautions à prendre pour éviter d’être électrisé ou électrocuté.

De la communication du directeur commercial et de la clientèle de la SONABEL, Abdoulaye Sawadogo, sur les mécanismes mis en place par la nationale de l’électricité pour améliorer continuellement la qualité du service, on retient qu’à ce jour, la société compte exactement 983 000 abonnés soit une hausse de 10% par rapport à 2021. Ces abonnés sont majoritairement des clients de basse tension prépayés. 2171 Gwh d’énergie ont été vendues en 2022, soit plus de 6% qu’en 2021. Les tarifs sont faits selon la puissance souscrite. Ce sont entre autres, le tarif social (3A), monophasé (5-15A), triphasé (10-30 A) et les doubles tarifs. Une facture SONABEL est composée de la quantité d’énergie consommée, de la redevance et des primes fixes (puissance souscrite mise à disposition). Il a précisé que ce sont ces frais qui reviennent à la SONABEL. Quant aux différentes taxes, elles sont reversées à l’Etat.

Le directeur commercial, Abdoulaye Sawadogo a conseillé de consommer l’énergie dans les plages d’heures pleines que d’heures de pointes

Du paiement électronique et des perspectives

Depuis 2018, la SONABEL a entrepris de rapprocher ses services de sa clientèle à travers l’externalisation de service de paiement de factures de consommation d’électricité et de ventes d’unités prépayés. Cela a été possible grâce au logiciel SMART et à ses partenaires, notamment par les sociétés de téléphonies mobiles et des banques de la place. Les avantages des paiements électroniques, énumérés par Mme Baziémo Aline, agente de la direction commerciale, sont légion. En plus de sa fiabilité et sa sécurité, elle a indiqué que le service est accessible 24H/24, 7jours/7 et sur toute l’étendue du territoire. Comme perspective, la nationale de l’électricité entrevoie mettre en ligne tous les services dont le client aura besoin. Pour y parvenir, cela passe impérativement par la digitalisation des services. Il s’agira notamment, de créer et rendre opérationnel un nouveau site web de même qu’une application mobile. La direction commerciale a rassuré que le projet est en bonne voie et très bientôt opérant.

Le chef du département sécurité, Larba Dipama, a exhorté les unes et les autres à débrancher les prises avant de faire le ménage

Quelques conduites à tenir en face d’une électrification

Larba Dipama, chef du département sécurité, a dans sa communication donné les nuances entre les termes électrisé et électrocuté. A l’écouter, une personne est électrisée lorsqu’un courant électrique lui traverse le corps et provoque des blessures plus ou moins graves. Cela peut se produire par contact direct avec une partie active du courant ou indirect avec une masse mise accidentellement sous tension. Les premières secondes sont très déterminantes pour les chances de survie de la victime. Par contre, une personne électrocutée c’est lorsque le courant électrique a provoqué la mort de la personne. Selon les chiffres du chef du département sécurité, en 2019, la SONABEL a enregistré 9 électrocutions et 3 électrisations. En 2020, c’est 8 électrocutions et 2 électrisations et en 2021, 9 électrocutions et 5 électrisations.

Avant de prendre congé des participants, les responsables de la SONABEL ont sacrifié à la traditionnelle photo de famille

Les conduites à tenir face à une électrisation

M. Dipama a terminé sa communication en donnant quelques consignes à observer en face d’une électrisation : il ne faut jamais toucher une victime à mains nues, notamment si elle est encore en contact avec la source d’électrisation ; Couper la source ou si cela est impossible, dégager la personne avec un objet non conducteur de courant, un objet en plastique en l’occurrence ; Rester à côté de la personne si elle est consciente en attendant l’arrivée des secours ; si elle ne respire pas et si son cœur ne bat pas, il faut vite pratiquer un massage cardiaque jusqu’à l’arrivée des secours.

Achats d’armements : L’État burkinabè accorde une garantie de 252 milliards FCFA en faveur de IB Bank pour acquérir du matériel militaire

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L’État burkinabè a accordé une garantie souveraine de plus de 252 milliards FCFA, à IB Bank, dans le cadre de l’acquisition de matériel militaire de surveillance et de combat contre le terrorisme. Une information rapportée par l’Agence d’information du Burkina (AIB), ce mercredi 22 mars 2023.

La garantie souveraine de 252 milliards 795 millions 735 mille 523 FCFA validée en conseil des ministres le 1er mars 2023, pour IB Bank Burkina (Groupe Ebomaf), vise à couvrir une opération d’acquisition de matériel militaire de surveillance et de combat, a indiqué le ministre en charge de l’Économie Aboubacar Nacanabo, dans une interview publiée mercredi par le quotidien d’État Sidwaya.

« La garantie souveraine est un engagement pour lequel l’Etat ou une autre personne publique accorde sa caution à un organisme dont il veut faciliter les opérations d’emprunt en garantissant aux prêteurs le service des intérêts et le remboursement du capital, en cas de défaillance de leur débiteur », a expliqué le ministre.

Selon M. Nacanabo, c’est le fournisseur de matériel lui-même qui a choisi IB Bank Burkina et non une faveur accordée à cette banque par l’Etat.

« Si le fournisseur nous proposait une autre banque qui était disposée à couvrir l’opération, nous n’aurions trouvé aucune objection. Le plus important pour nous, c’était d’acquérir du matériel stratégique pour faciliter les opérations aériennes de l’armée », a dit Aboubacar Nacanabo, selon Sidwaya.

Pour le ministre, la survie du Burkina Faso est plus importante que la soutenabilité de la dette.

Utilisation du carbure pour faire mûrir les fruits : Attention danger pour l’organisme humain

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Les professionnels de la santé recommandent de consommer au moins cinq fruits et légumes par jour. Et des fruits, on en trouve actuellement beaucoup sur le marché à des coûts assez raisonnables. Le seul bémol, est que plusieurs commerçants de fruits, ont recours à des substances chimiques comme le carbure pour accélérer le processus de mûrissement. Une pratique qui contribue non seulement à dénaturer le goût des fruits, mais aussi et surtout se révèle dangereuse pour la santé du consommateur.

Afin qu’ils mûrissent le plus rapidement possible, certains vendeurs et revendeurs n’hésitent pas à utiliser le carbure de calcium, communément appelé “carbure”, un produit hautement toxique, pour accélérer le processus de mûrissement des fruits. Pour ce faire, ceux-ci emballent des morceaux de carbure dans des chiffons mouillés et les déposent au fond des récipients en les couvrant. Le carbure qui a une odeur forte semblable à celle du souffre et dont la couleur est identique à celle de la potasse, dégage alors de la chaleur qui garantit la maturité forcée. Les fruits les plus susceptibles de subir une maturation du carbure sont la goyave, les pommes, les ananas, les papayes, les bananes et les mangues en particulier.

Alors qu’ils sont appréciés pour leurs éléments nutritifs indispensables à la santé, les fruits sont de plus en plus impropres à la consommation parce que cueillis trop tôt et mûris au carbure. Même leur goût s’en trouve dénaturé car ils deviennent fades, comme le constatent plusieurs consommateurs. Des mangues et des papayes qui de nature sont très sucrées et juteuses, sont à peine comestibles. Le carbure est aussi utilisé pour assurer une cuisson rapide de certains aliments tels le haricot, poids de terre, par les restaurateurs par terre afin d’économiser en bois et en gaz. Le carbure de calcium est utilisé par de nombreux commerçants simplement parce qu’il n’est pas cher et efficace pour produire des fruits visiblement beaux. Le prix de son kilogramme n’excède pas 1.000FCFA et il est très souvent conditionné en sachet de 100 FCFA.

Monica Rinaldi, nutritionniste

Qu’il soit mis à contribution pour accélérer le mûrissement des fruits, ou ajouté à la cuisson de certains aliments, le carbure est extrêmement dangereux et représente un véritable poison pour l’organisme humain.

JP DU MERCREDI 01 MARS 2023

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Les titres du journal

  • Analyser l’évolution de la situation sociopolitique et humanitaire et faire le bilan des engagements pris de part et d’autre, c’est sur ces point s’est tenu la 16e session du dialogue politique avec l’Union européenne et ses Etats membres à Ouagadougou. La rencontre a été présidée par Basolma Bazié, ministre de la fonction publique
  • Et dans notre page FESPACO, il sera question de la rencontre entre les ministres burkinabè et guinéen de la culture et les acteurs du cinéma des 2 pays et la remise des prix spéciaux
  • L’actualité internationale notre conduira au mali et au Nigéria
  • Présentation: Franck TAPSOBA

Burkina : Des enfants appellent les groupes armés à déposer les armes

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Des enfants orphelins du Burkina Faso et d’autres pays de la sous-région, ont appelé dimanche à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie, les groupes armés semant la désolation dans les villes et villages par les armes, à les déposer.

Des enfants burkinabè, maliens, tchadiens, togolais, béninois, nigériens, nigérians et ghanéens vivants au Burkina Faso, ont invité les terroristes à déposer les armes et à revenir dans leurs familles, rapporte le quotidien d’Etat Sidwaya.

Ces enfants ont décidé d’unir leurs forces pour plaider leur cause à travers des séances de prière, de slams, de contes et de chants, au cours d’une cérémonie à Ouagadougou, en marge de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).

Cette initiative dénommée « Appel de Ouagadougou des repentis de cœur par la voix des enfants », ‘’Kan Jamm Kombi’’, la Voix de la Paix des enfants, en Français, est portée par l’Association Citoyen de Paix.

Pour le président de l’Association, Gislain Yaméogo, l’initiative vise à appeler ceux qui sèment la désolation dans les villes et villages par les armes, à les déposer.

Selon M. Yaméogo, l’appel des enfants débuté en 2015 par AMPO Voice, une chorale d’enfants, a commencé à porter fruits, car, « des informations relayées par les médias annoncent que des terroristes ont commencé à déposer les armes ».

Selon lui, cela « le galvanise à aller de l’avant en utilisant la voix des enfants pour parler à la place des repentis de cœur ».

Le ministre en charge de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo a salué « ce bel exemple de prise de conscience au niveau des enfants, des enjeux de la paix et de la nécessité de mutualiser dès le bas-âge les forces, afin de promouvoir la culture de la paix et de la tolérance ».

M. Ouédraogo, a aussi relevé l’importance de l’appropriation de l’appel des enfants « Kan Jamm Kombi » par les Etats et sa diffusion à grande échelle dans les différents pays.

Pour lui, cela contribuera à accélérer de façon structurante et durable, le processus d’intégration des Etats par les enfants, les jeunes depuis l’université.

Pour le ministre en charge de la Culture, des dispositifs intégrés de mobilisation et d’organisation « des Repentis de cœur » dans les pays touchés par le terrorisme pourraient être créés.

« Ces structures pourront mettre en place à court et à moyen terme, des initiatives culturelles et artistiques fédératrices d’actions de sensibilisation et communication pour le dépôt des armes, comme nos enfants en toute innocence nous font rêver avec eux à travers ce spectacle touchant », a-t-il poursuivi.

De son côté, le ministre malien en charge de la Culture, Andogoly Guindo, a souligné qu’il s’agit d’un « appel interpellateur adressé aux parents, aux décideurs des pays respectifs pour dire qu’il ne sert à rien de faire la guerre qui nous détruit ».

Les pays du Sahel connaissent des attaques terroristes, occasionnant une situation humanitaire aiguë. Ces attaques touchent de plus en plus les pays côtiers.

Gouvernance économique : Le Burkina veut davantage assécher les sources d’approvisionnement des terroristes

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Conscient qu’aucun État ne saurait parvenir à un développement durable sans la paix, la stabilité et la bonne gouvernance, le gouvernement burkinabè s’est résolu à poursuivre ses efforts pour réunir les conditions favorables à une économie prospère. Pour ce cela, le gouvernement a annoncé plusieurs actions à mener lors de la première revue 2023 du cadre sectoriel de dialogue « Gouvernance économique », ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou.

Face au bouleversement de l’économie burkinabè du fait de la crise sécuritaire, il urge pour le gouvernement de saisir le taureau par les cornes. En ce sens, un plan d’action pour la stabilisation et le développement du secteur de la gouvernance économique a été élaboré sur la période 2023-2025. Pour le ministre des sports, de le jeunesse et de l’emploi, Boubacar Savadogo, ces actions sont entre autres l’optimisation de la mobilisation des ressources, l’assèchement des sources d’approvisionnement des groupes armés terroristes en ressources de tout genre. À cela s’ajoutent l’amélioration de la gestion budgétaire et du patrimoine, l’audit des ministères, institutions, des fonds, de l’assemblée nationale, des entreprises publiques et des principaux établissements publics.

Ce cadre sectoriel de dialogue « Gouvernance économique » regroupe divers ministères, la société civile et les partenaires techniques et financiers

Un taux de recouvrement de 113,77% de recettes propres réalisé en 2022
L’amélioration de l’employabilité des jeunes, le développement des économies locales et l’accélération de la construction des pôles de croissance et de compétitivité ne sont pas en reste.

Au cours de la présente revue du cadre sectoriel de dialogue « Gouvernance économique », le rapport de performance économique de l’an 2022 a été présenté. Il en ressort notamment la mobilisation des recettes propres chiffrées à hauteur de 2 400,59 milliards de francs CFA à fin décembre 2022 sur des prévisions de 2 110,04 milliards de francs CFA. Ce qui donne un taux de recouvrement de 113,77%.

Le rapport indique également que l’État est parvenu à assécher des sources d’approvisionnement des groupes armés terroristes en 2022, à travers notamment le démentèlement de douze circuits informels de commercialisation de produits pétroliers et cinq circuits informels de commercialisation de motos. Sans oublier le gel des avoirs de 26 présumés terroristes.

« Nous devons faire preuve de disponibilité, d’innovation et de sacrifices individuel et collectif dans la conduite des actions », Boubacar Savadogo représentant le ministre en charge l’économie

Le plan d’action mis en œuvre en 2022 par le gouvernement de la transition a contribué à soutenir le retour volontaire des personnes déplacées internes à travers le plan de stabilisation de l’axe Ouaga-Kaya-Dori et du projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel. Concernant le contrôle de la gestion financière et comptable, ce sont cinq postes de péage, dix établissements publics de l’État, dix projets et programmes de développement qui sont passés au peigne fin des auditeurs. Ont aussi fait l’objet d’audit, onze collectivités territoriales, cinq sociétés d’État ainsi que onze missions de contrôle sur saisine dans différentes structures publiques.

Les partenaires techniques et financiers ont répondu présents à ce rendez-vous avec pour chef de file, la représentante résidente de la Banque mondiale, en la personne de Maïmouna Mbow Fam. Elle a salué l’engagement de l’État burkinabè à trouver avec le soutien de ses partenaires, des solutions pérennes permettant d’atténuer les effets des crises multiformes qui impactent le pays.

« Ces défis ne sont pas exhaustifs et les partenaires voudraient vous rassurer de leur disponibilité à vous accompagner sur la base d’un programme de réformes structurelles », représentante résidente de la Banque mondiale, Maïmouna Mbow Fam

« En dépit de ce contexte national et international difficile, le secteur de la gouvernance économique a fait preuve de résilience et consolide certains acquis encourageants dans plusieurs domaines », a relevé la représentante résidente de la Banque mondiale, Maïmouna Mbow Fam.

L’atteinte pour la seconde année consécutive de la cible de l’indicateur relatif à la part du budget de l’État transférée aux collectivités territoriales avec une réalisation de 15,53% à fin décembre 2022 est l’une des illustrations de l’économie burkinabè, citées par la Banque mondiale.

Les défis à relever

Malgré les résultats obtenus, la Banque mondiale a mentionné que d’importants défis sont à relever. Ces défis sont notamment la prise et la mise en œuvre effective de mesures plus vigoureuses et efficaces pour atténuer les effets de l’inflation et protéger le pouvoir d’achat des populations. La poursuite de la digitalisation des régies de recettes, des services de la commande publique, et de l’exécution de la dépense dans les administrations publiques afin de freiner les sources de déperdition de ressources financières et améliorer les prestations de services au profit des contribuables et des citoyens.

Le renforcement de la transparence et de la reddition des comptes à travers la publication des audits finalisés par l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) et la mise en œuvre des recommandations qui y sont formulées font aussi partie de ces défis majeurs répertoriés.

FESPACO 2023 : 21 prix spéciaux prévus pour la 28e édition

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Dans le cadre de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le comité d’organisation a animé une conférence de presse ce mardi 28 février 2023 pour donner des précisions sur la remise des prix spéciaux de cette année.

C’est une tradition qui sera respectée. Les prix spéciaux du Festival panafricain du cinéma et de télévision de Ouagadougou (FESPACO) seront décernés le vendredi 3 mars 2023 dans la salle du CENASA (Centre national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel). Pour cette 28e édition, ce sont 21 prix spéciaux qui sont prévus.

Selon le président du comité d’organisation de la 28e édition du FESPACO, Fidèle Tamini, il s’agit de 15 donateurs, 82 membres de jurys et 111 millions de FCFA de récompense. « Les prix spéciaux sont ancrés et très attendus par les cinéastes à compétition. Ces prix contribuent à propulser la carrière des cinéastes car ils contribuent fortement à la promotion de leurs films », a-t-il indiqué.

Les 21 prix spéciaux sont repartis dans quatre catégories. La première catégorie regroupe les parlements, les organisations sous-régionales, les organisations régionales ou continentales, les organismes internationaux, les organismes spécialisés de l’ONU, les Organisations non gouvernementales (ONG) et les collectivités territoriales.

Le président du comité d’organisation de la 28e édition du FESPACO, Fidel Tamini, a salué la participation des partenaires pour la réussite de cette édition

La deuxième catégorie concerne les États et/ou les représentations diplomatiques.

La troisième catégorie comprend les donateurs des structures privées ou assimilées, les sociétés d’État et les organisations privées.

La dernière catégorie est composée des associations, des mutuelles et les organisations professionnelles ou confessionnelles.

Les 21 prix spéciaux concernent les 170 films officiellement sélectionnés pour la 28e édition du FESPACO. « Les structures ont leurs propres critères qui permettent aux jurys d’être orientés », a expliqué Fidèle Tamini.

Les sommes varient de un à quinze millions de FCFA. Le Prix de la critique africaine Paulin Soumanon Vieyra de la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC) est le seul à ne pas être de l’argent en espèces. Le lauréat aura un trophée, un certificat et des publications d’articles de presse dans les 33 pays membres et la diaspora africaine en anglais, en français et en arabe.


Liste des Prix spéciaux

- Prix de la chance : LONAB (5 000 000 FCFA + trophée)

- Prix Ababacar Samba Makharal de la ville de Ouagadougou (3 000 000 FCFA + trophée + certificat)

- Prix spécial WATERAID (5 000 000 FCFA + trophée)

- Prix spécial Assemblée législative de transition (7 000 000 FCFA + trophée)

- Prix spécial CEDEAO de l’intégration pour le meilleur film ouest-africain (4 prix d’une valeur de 28 000 000 FCFA)

- Prix Félix Houphouët-Boigny (10 000 000 FCFA + trophée)

- Prix Thomas Sankara (3 000 000 FCFA + attestation)

- Prix de la critique africaine Paulin Soumanon Vieyra (Trophée + un certificat + des des publications d’articles de presse dans les 33 pays membres et la diaspora africaine en anglais, en français et en arabe)

- Prix spécial Paix et Sécurité d l’Union africaine (8 000 000 FCFA)

- Prix de l’UEMOA (4 prix d’une valeur de 26 000 000 FCFA + des trophées et attestations)

- Prix Sembène Ousmane de ECOBANK (5 000 000 FCFA + effigie en bronze de Sembène Ousmane)

- Prix spécial Gambere Ernest (2 000 000 FCFA + trophée)

- Prix spécial Plan international de l’égalité aux filles pour la combativité et l’innovation en faveur des filles (5 000 000 FCFA + trophée)

- Prix de la Conférence épiscopale Burkina-Niger (2 000 000 FCFA + trophée + attestation)

- Prix spécial Laafi La Boumbou (5 000 000 FCFA + attestation)

France-Afrique : Le président Macron prône une nouvelle relation équilibrée, réciproque et responsable

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Le président français, Emmanuel Macron, a, lundi 27 février 2023, livré un discours sur ses priorités et sa méthode pour approfondir le partenariat entre la France, l’Europe et le continent africain.

Cette sortie, qui a lieu à quelques heures de sa tournée dans quatre pays de l’Afrique centrale : Gabon, Angola, Congo et République démocratique du Congo, se présente comme une sorte de feuille de route que le président français décline pour son nouveau mandat (il a été réélu en avril 2022 pour quatre ans).

Un exercice qui n’est pas sans intérêt pour le continent africain, où de nombreux Etats ne masquent plus leur agacement face à la qualité de leurs relations avec la France. « Alors, il y a un peu moins de six ans, en novembre 2017, dans un amphithéâtre de l’université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou, j’avais débuté mon discours en citant les mots de Thomas Sankara et en annonçant qu’il n’y avait plus de politique africaine de la France. Ces mots sont toujours d’actualité. Mais ils ne sont certainement plus suffisants face aux bouleversements et aux transformations profondes que nous avons vécu ces dernières années », a rappelé Emmanuel Macron, pour qui, « le temps passé sur le continent africain est irremplaçable ».

Dans son message, le président français a prôné « l’humilité » et la « responsabilité » de l’action de la France en Afrique. Emmanuel Macron a également souligné que son pays n’est pas en compétition sur le continent. « Au fond, beaucoup voudraient nous inciter à rentrer dans une compétition, c’est la première voie. Une compétition que je considère pour ma part anachronique. C’est le piège qui consisterait à répondre à l’injonction de puissance ou à l’appel de démonstrations de force. Regardez, certains arrivent avec leur armée ou leurs mercenaires ici et là », a-t-il présenté dans des propos masqués, en référence à la Russie et au groupe de sécurité privé russe Wagner déjà présent en Centrafrique, au Mali et qui anime aussi, depuis un moment, l’actualité au Burkina.

« Pour éviter la répétition de l’histoire, il existe une autre voie que nous poursuivons désormais depuis six ans. Une autre voie qui consiste à ne pas réduire l’Afrique à un terrain de compétition ou de rente et à considérer les pays africains comme des partenaires avec qui nous avons des intérêts et des responsabilités partagées. Et, au fond, de bâtir une nouvelle relation, équilibrée, réciproque et responsable. (…). Nous avons un destin lié avec le continent africain. Si nous savons saisir cette chance, nous avons l’opportunité de nous arrimer au continent qui, progressivement, sera aussi l’un des marchés économiques les plus jeunes et dynamiques du monde et qui sera l’un des grands foyers de la croissance mondiale dans les décennies qui viennent.

Mais aussi parce que notre jeunesse écoute aujourd’hui une musique congolaise, nigériane, ivoirienne, créée et produite sur le continent africain. Et parce que ce n’est que la préfiguration d’une puissance culturelle, économique, scientifique, politique, africaine, qui va continuer de se déployer. Notre croissance économique aussi, et nous Européens, nos échanges, nos emplois vont dépendre, de plus en plus, de l’Afrique. Ce n’est ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle, c’est un fait. Et tout dépendra de ce que nous en faisons », a déclaré le président Macron, pour qui, l’Afrique n’est pas un « pré carré » ; il faut passer d’une logique d’aide à celle d’investissement.
Pour rappel, après le Mali avec la Force Barkhane, le Burkina vient de mettre fin aux opérations de la Task Force SABRE à partir de son sol.