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JP DU JEUDI 15 DECEMBRE 2022

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Les titres du journal

-Le président de l’Assemblée législative de transition, Dr Ousmane Bougouma, accompagné d’une délégation de députés, séjourne depuis, hier mercredi 14 décembre à Bamako, pour une visite de 72h. A son arrivé à l’aéroport, Il a été accueilli par son homologue, le président du Conseil national de la transition du Mali, son Excellence Malick Diaw.

-La représentation permanente de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest au Burkina Faso a ouvert, du 14 au 16 décembre 2022 à Koudougou, une retraite d’information des acteurs de l’intégration régionale au Burkina Faso. 

-Dans la dynamique d’amélioration de la qualité des services publiques, le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale a mis en place des outils modernes de gestion des ressources humaines. Dans sa démarche de vulgarisation de ces outils le Secrétariat Permanent de la Modernisation de l’Administration et de la Bonne gouvernance a entamé une série de conférences dans des écoles et centre de formation professionnelles

Présentation Rosalie SANA

Lutte contre le chômage des jeunes au Burkina Faso : SOS villages d’enfants lance le programme « YouthCan ! »

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Le secrétaire permanent de Youth Connekt Burkina, Mahamourou Zan, a, au nom du ministre de l’emploi, procédé au lancement de l’initiative « YouthCan ! » ce 14 décembre 2022 à Ouagadougou. Il s’agit d’un programme orienté employabilité des jeunes et que promeut SOS villages d’enfants à travers les 137 pays où elle intervient.

« Quand la jeunesse d’un pays va mal, c’est que ce pays va mal », dit un adage. Lutter contre le chômage des jeunes, c’est donc agir pour la cohésion de la société et de la nation. Car le chômage et le sous-emploi des jeunes sont des fléaux que les États doivent combattre parce qu’ils annihilent les efforts déployés en matière de croissance économique, de création de richesses, mais constituent également dans une certaine mesure une source de menaces pour la paix et la sécurité des nations, selon le directeur national de SOS villages d’enfants au Burkina Faso, Sâïrbeterfa Maurice Somé. Présente au Burkina Faso depuis 1997 avec un premier village d’enfants à Ouagadougou, SOS villages d’enfants veut apporter sa contribution aux efforts du gouvernement face à cette réalité. C’est ainsi qu’il a lancé le programme « YouthCan ! (les jeunes sont capables, en français) », ce 14 décembre 2022, à Ouagadougou. La cérémonie de lancement a réuni des acteurs multisectoriels intervenant dans la promotion de l’emploi des jeunes au Burkina Faso. Pour M. Somé, leur présence traduit tout l’intérêt qu’ils attachent à la lutte contre le chômage et le sous-emploi dans notre pays.

La prise en compte de la jeunesse peut être une source et un socle de relèvement économique, selon le directeur national de SOS villages d’enfants au Burkina Faso, Sâïrbeterfa Maurice Somé

Les activités du présent programme ciblent les jeunes de 15 à 24 ans privés de prise en charge parentale ou risquant d’en être privés. Ces participants sont issus des programmes de renforcement de la famille ou de prise en charge de type familial de SOS villages d’enfants, ou sont recommandés au programme par des partenaires intervenant auprès du même groupe cible. A travers ce programme, l’organisation entend ouvrir un cadre de rencontre, d’échanges et de partage de compétences entre les jeunes et les entreprises au Burkina Faso. « Nous sommes convaincus que les jeunes Burkinabè ont de la matière sur le plan de l’employabilité. C’est à nous, en tant qu’organisation en appui à l’État, de créer les conditions pour que ces jeunes puissent s’exprimer du point de vue professionnel. C’est pourquoi, nous avons souhaité avoir à nos côtés les entreprises du public et du privé pour qu’elles puissent avoir un cadre d’échanges et de partage de compétences entre elles et les jeunes. Cela permettra aux jeunes d’avoir des opportunités d’embauche ou de stages », s’est justifié le directeur national.

Des jeunes étaient fortement représentés lors de la cérémonie de lancement

Pour lui, ce sont des choses à encourager, afin que les jeunes puissent valablement prendre leur place dans la société burkinabè. « Ils en ont besoin et ils sont capables de nous prouver qu’ils peuvent contribuer en s’employant de façon professionnelle dans différents domaines », soutient-il. Ce cadre est aussi une invite à redoubler d’efforts et à créer ainsi une nouvelle dynamique synergique autour d’une vision de responsabilité et de solidarité. Une solidarité qui, face au contexte sécuritaire difficile de notre pays, doit fortement intégrer les jeunes déplacés internes dans les réponses sur la préoccupante question de l’employabilité des jeunes. Cette préoccupation a été déjà prise en compte par SOS villages d’enfants à travers son programme d’urgence basé à Kaya, informe M. Somé. Soucieux de leur épanouissement, il a invité les jeunes à saisir sur le champ les opportunités d’emploi et d’entrepreneuriat qui s’offrent à eux. « Si vous ratez le virage, vous aurez en face le gouffre. Donc, c’est à vous aussi de vous battre pour montrer que vous avez des potentialités et que l’on peut vous faire confiance », a-t-il dit.

Vue des partenaires

Pour le secrétaire permanent de Youth Connect Burkina, qui représentait le ministre de l’emploi, la présente initiative est la bienvenue au regard de la complexité des questions de jeunesse. « La particularité de SOS villages d’enfants, c’est cette prise en charge de façon holistique de l’enfant jusqu’à un certain âge. Cela permet de pouvoir suivre leur autonomisation. C’est à ce titre que le ministre de l’emploi a souhaité que nous venions leur apporter tous les encouragements de son département, les inviter à poursuivre dans cette lancée et exprimer la disponibilité du ministre à les accompagner pour que ce projet puisse atteindre ses objectifs », a confié Mahamourou Zan.

Le représentant du ministre de l’emploi a loué l’initiative de SOS villages d’enfants

Pour rappel, en instituant le programme « YouthCan ! », SOS villages d’enfants a voulu amplifier la mobilisation de tous pour l’emploi et contre le chômage des jeunes et ce, dans les 137 pays où l’organisation intervient. Au plan national, l’organisation compte 160 collaborations répartis sur trois sites d’intervention : Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Kaya. Elle œuvre à ce que chaque enfant et chaque jeune grandisse en s’appuyant sur les liens et les relations saines nécessaires pour révéler toute sa force intérieure et s’épanouir pleinement.

Mois du consommons local: Le Burkina Faso veut vaincre le complexe du produit importé

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Le ministère du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises a lancé dans la matinée de ce jeudi 15 décembre 2022, la troisième édition du mois du consommons local.
L’objectif de cette commémoration est de susciter une culture patriotique de la consommation locale afin de promouvoir le développement endogène et l’intégration économique des pays de l’UEMOA.
En effet, le mois d’octobre a été choisi en 2019 par la commission de l’UEMOA pour la commémoration annuelle du mois du consommons local. Cette célébration en différé au Burkina Faso est due à la situation socio-politique du pays, selon le ministre Serge Poda, représentant le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla.
Il rappelle que le consommons local doit être un acte patriotique et de souvernaité économique.
Cette troisième édition est placée sous le thème « Consommation des produits locaux, un levier d’accroissement des investissements productifs, de développement et d’intégration régionale ».
Il s’agit de vaincre le complexe du produit importé par l’amelioration de la qualité des produits, les rendre disponibles et accessibles. Selon Serge Poda, c’est aussi continuer l’œuvre du Président Thomas Sankara qui rappelait sans cesse: “Consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons”

Lutte anti-corruption : L’ ASCE-LC sensibilise les opérateurs économiques

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L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC) a organisé, le mercredi 14 décembre 2022, à Ouagadougou, une session de sensibilisation des élus consulaires et des opérateurs économiques. Cette rencontre d’échange a été placé sous le thème : « Lutter contre la corruption, quels enjeux pour la restauration du territoire national ? ».

L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC) est en ordre de bataille contre la corruption au Burkina Faso. A cet effet, en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), elle a tenu la première édition des conférences publiques sur la prévention et la lutte contre la corruption en direction des acteurs du monde des affaires, le mercredi 14 décembre 2022 à Ouagadougou. Selon le contrôleur général d’Etat, Philippe Néri Kouthon Nion, cette conférence entre dans le cadre des activités commémoratives de la Journée internationale de lutte contre la corruption qui consacre une place significative à la sensibilisation de l’ensemble des acteurs aux dangers que représente ce fléau.

Des acteurs du secteur privé et du public ont pris part à cette séance de sensibilisation à la lutte contre le phénomène de la corruption.

« Il s’agit d’amener l’ensemble des Burkinabè à faire un bilan des progrès accomplis dans la lutte, en élaborant les stratégies appropriées pour une lutte plus efficace et inclusive », a-t-il fait savoir. Pour lui, ce thème national invite à fédérer les intelligences et les consciences sur la situation sécuritaire et humanitaire délétère du Burkina Faso. Selon la vice-présidente de la CCI-BF en charge des services, Aissata Sélira/Kanazoé, ce fléau touche l’ensemble de la société et concerne aussi bien le secteur privé que le secteur public. « Le manque de transparence dans la passation de marchés publics, les pratiques discriminatoires et l’augmentation des coûts de transaction découragent les investissements », a-t-elle souligné. Aux dires de Mme Sélira/Kanazoé, la corruption est un facteur de dégradation du climat des affaires et compromet la prospérité car elle engendre une perte de confiance dans les institutions.

Campagnes de soutien aux Forces combattantes : Le gouvernement appelle toutes les bonnes volontés à inscrire leurs actions dans les cadres définis par l’Etat

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Le gouvernement dit constater des campagnes de soutien aux Forces combattantes, notamment sur les réseaux sociaux et à travers des visuels et des messages appelant les citoyens à des contributions financières et des dons en nature en faveur des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

Tout en saluant l’esprit de participation citoyenne à l’effort de guerre qui motive ces initiatives, il appelle cependant les initiateurs et toutes les bonnes volontés à inscrire leurs actions dans les cadres définis par l’Etat pour plus de transparence, de traçabilité et d’efficacité dans la collecte des dons.

C’est ce qui ressort de ce communiqué (ci-dessous joint) du porte-parole du gouvernement, qui fournit, par la même occasion, davantage d’informations sur les canaux officiels de contributions à l’effort de guerre.


Sommet USA-Afrique : investir dans les infrastructures africaines

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Alors que des dizaines de dirigeants africains sont reçus à Washington dans le cadre du sommet Etats-Unis -Afrique, le président Joe Biden a transmis sa volonté de rétablir un contrat de confiance entre le pays qu’il dirige et ceux du continent.

S’exprimant lors d’un forum des affaires organisé pour le sommet, le chef d’état a énuméré les nombreux accords conclus et rappelé les grandes lignes d’investissement pour le développement du continent africain.

“Je pense que les États-Unis, nous n’avions pas tendance à prendre nos entreprises du secteur privé par la main, vous ne voyez pas un président américain prendre des entreprises du secteur privé n’importe où dans le monde, alors que, d’autres pays, comme le président Macron part à l’étranger par exemple qui prend les entreprises françaises avec lui, d’autres dirigeants ouvrent des portes pour leurs entreprises. Je pense que pour les États-Unis, c’est ce que nous faisons le plus maintenant.” a déclaré Florizelle Liser, Corporate Council on Africa,.

Le président américain Joe Biden a mentionné dans son discours les projets de centrales solaires en cours en Angola, évalués à deux milliards de dollars. Un thème qui a conduit le président Lourenço à partager l’expérience angolaise dans le panel du Partenariat pour l’investissement dans les infrastructures, un programme qui devrait avoir la plus grande allocation financière.

“L’Angola et l’Afrique ont avant tout besoin d’accéder aux financements pour développer les infrastructures, mais pour que cet accès soit efficace, nous devons savoir comment accéder à cette ressource. Souvent ce qui nous manque c’est de connaître ou de maîtriser les mécanismes et surtout les processus qui nous permettent d’obtenir le feu vert pour utiliser ces ressources.” a dit le Ministre de l’énergie et de l’eau de l’Angola, João Baptista Borges.

L’administration Biden va accompagner les investisseurs américains et africains et travaille déjà dans ce sens.

“Notre objectif, alors que nous nous dirigeons vers la fin du sommet, va être d’identifier les domaines clés de suivi et de collaboration afin que ces différents investissements se concrétisent.” a expliqué Ramin Toloui, secrétaire adjoint aux affaires économiques et commerciales du département d’Etat.

La deuxième journée du sommet a également été marquée par la signature d’un protocole d’accord entre les États-Unis et la Zone de libre-échange continentale africaine, un accord qui, pour M. Biden, rapprochera encore davantage les deux côtés de l’Atlantique.

Tchad : Une série d’arrestation de militaires après des rumeurs de coups d’Etat

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A N’Djamena, plusieurs soldats, dont des officiers d’un corps d’élite, ont été arrêtés par la direction générale des renseignements militaires du Tchad. Le silence radio du gouvernement laisse la place à plusieurs interprétations, allant de « complot » aux rumeurs de coup d’Etat.

Les arrestations ont été effectuées sur fond d’informations de médias tchadiens concernant un complot et un coup d’État, mais il n’y a pas de données officielles sur les raisons de l’arrestation des militaires, rapporte le journal en ligne La Nouvelle Tribune.

Ce média, qui cite Radio France internationale (RFI), précise que depuis vendredi 9 décembre 2022, ce sont une dizaine de militaires qui ont été arrêtés par la direction générale du renseignement militaire, dont des officiers. Parmi eux, un officier supérieur du rang de colonel, des officiers subalternes, ainsi que des hommes de troupe.

Une source affirme que toutes les personnes arrêtées sont membres du Pan Sahel Initiative (PSI), un groupement spécial anti-terroriste de l’armée tchadienne formé par les Américains.
À part les militaires, un seul civil a été arrêté : Baradine Berdei, un activiste des droits de l’homme très critique envers le pouvoir et qui a déjà été emprisonné à l’époque d’Idriss Déby père. Des proches assurent qu’il a été arrêté à son domicile à Ndjamena dans la nuit de samedi 10 à dimanche 11 décembre, puis emmené lui aussi aux bureaux de la direction générale des renseignements militaires où il est détenu, informe RFI.

Pour le moment, aucune information officielle n’a filtrée. « Ce sont juste des rumeurs, tout est normal », nous assure une source bien introduite.
Pendant ce temps, des observateurs tchadiens pensent qu’il s’agit d’un « musèlement de certaines voix discordantes de l’intérieur ». « Une tentative de coup d’Etat sans arme de guerre ? Sans l’implication de la garde présidentielle ? A moins que ceux qui ont voulu faire ce coup soient des fous ou des étrangers », nous dit un citoyen tchadien.
Il faut noter que le président de la transition, Mahamat Idriss Déby Itno, est arrivé à Washington le lundi 12 décembre 2022 pour la deuxième édition du sommet Afrique-USA.

Agriculture : Bobo-Dioulasso accueille la deuxième édition de la foire aux savoirs

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Dans le but de contribuer à la réflexion sur l’institutionnalisation de la pratique de la capitalisation et de la gestion des savoirs dans les projets et programmes de développement exécutés au Burkina Faso, le Projet d’appui aux filières agricoles (PAPFA), en collaboration avec les projets appuyés par le Fonds international de développement agricole (FIDA), au Burkina Faso organisent du 13 au 15 décembre 2022 à Bobo-Dioulasso une foire aux savoirs.

Débutée le mardi 13 décembre 2022, cette foire a pour objectif de contribuer à la réflexion sur l’institutionnalisation de la pratique de la capitalisation et de la gestion des savoirs dans les projets et programmes de développement exécutés au Burkina Faso.

Trois sous-thèmes appuient le thème principal : la « Démarche de capitalisation des projets du portefeuille FIDA au Burkina Faso » ; « Capitalisation des expériences et pratiques agricoles résilientes au Burkina Faso » ; « Vers une démarche harmonisée de capitalisation et de gestion des savoirs dans les projets et programmes de développement rural au Burkina Faso ».

Le présidium

La gestion des savoirs occupe une importance grandissante dans les projets et programmes de développement, notamment ceux financés par le Fonds international de développement agricole. Dans le cadre des projets et programmes de développement, la gestion des savoirs est un modèle de partage des connaissances qui garantit la mémoire collective et institutionnelle des interventions. Elle est mise en place pour faciliter le partage d’informations sur les expériences réussies, les innovations et les bonnes pratiques acquises ainsi que les enseignements et leçons tirées de la mise en œuvre du projet. C’est un processus de repérage, de stockage des expériences, savoirs et connaissances pour favoriser l’enrichissement individuel et collectif pour devenir un levier de création de valeur ajoutée.

Vue des invités

Au niveau national, la prise en compte d’une démarche de gestion des savoirs dans la mise en œuvre des projets et programmes de développement n’est toujours pas systématique. Ainsi, certains projets et programmes mis en place pour développer ou consolider des bonnes pratiques et innovations s’achèvent sans un véritable mécanisme de capitalisation et de partage de connaissances à grande échelle et de sauvegarde de la mémoire concernant l’investissement. À terme, les conséquences liées à la non prise en compte du processus de gestion des savoirs peuvent être une perte de temps et de ressources dans la mise au point de certaines initiatives qui, au préalable, ont été testées mais n’ont pas été documentées et partagées.

Coupure de ruban pour la visite des stands

La première édition de la foire aux savoirs, organisée les 29 et 30 avril 2012 à Ouahigouya, dans la région du Nord, a permis de faire les constats suivants : elle a été une occasion pour les projets appuyés par le FIDA de faire le point de l’existant en matière de démarches de capitalisation et de bonnes pratiques. L’autre constat est que les projets et programmes manquent d’un mécanisme harmonisé et d’une stratégie pour garantir la sauvegarde, le partage de ces pratiques et la durabilité des innovations. Aussi, en plus de l’institutionnalisation de l’activité, la nécessité d’une stratégie nationale de capitalisation des expériences, bonnes pratiques et leçons tirées a été exprimée d’où le thème de la présente deuxième édition.

Photo de famille

Selon Stéphane Kambou, coordonnateur national du PAPFA, la gestion des savoirs demeure un défi qu’il faut relever et ils ont pensé qu’ils était bon d’étendre cette réflexion à l’ensemble des projets qui interviennent dans le secteur du développement rural, d’où la présence de tous les projets financés par les autres partenaires au développement qui interviennent au Burkina Faso pour qu’ensemble ils puissent réfléchir pour revoir les approches, les outils et proposer au plan national une démarche harmonisée. Il a donc formulé comme attente qu’ils puissent aboutir aux prémices d’une démarche harmonisée en termes d’intervention, de gestion des bonnes pratiques, d’innovations…qui ont été constatées vis à vis des projets pour passer à la mise en échelle par la suite.

Stéphane Kambou, Coordonnateur national de PAPFA

Selon Raimond David Valentin Ouédraogo, gouverneur de la région du Nord, il y a assurément des savoirs faire et savoirs endogènes pour la promotion des filières agricoles. Il reste seulement à les valoriser, les expérimenter et faire en sorte que ça soit vulgarisé au profit des producteurs qui s’investissent vaillamment pour que les filières agricoles soient un succès.

Raimond David Valentin Ouédraogo gouverneur de la région du Nord

Pour Koudrègma Zongo, coordinateur du projet Neer-Tamba (projet de gestion participative des ressources naturelles et de développement rural au Nord, Centre et Est), la foire aux savoirs est une initiative pour mettre à la disposition de l’ensemble des acteurs toutes les innovations, toutes les connaissances paysannes, tous les projets dans lesquels on navigue chaque jour pour faire comprendre que dans le milieu rural, il y’a des innovations, des savoirs, des savoir-faire qui doivent être portés à la connaissance du grand public pour pouvoir mettre à l’échelle et améliorer les politiques dans leur formulations. Il souligne en ce sens qu’ils sont en train d’aller vers une mise à l’échelle pour l’ensemble des projets de développement rural, qui ne sera plus unique pour un seul partenaire mais pour l’ensemble des projets du gouvernement.

Koudrègma Zongo, Coordinateur du projet NEER-TAMBA

Comme le souligne Célestin Poda, consultant chargé de la gestion des portefeuilles des projets et programmes FIDA au Burkina Faso, le Burkina a une économie agricole qui compte plus de 80% de la population intervenant dans ce secteur d’où une cible fondamentale pour le développement. Le FIDA procède donc à une stratégie très élaborée de ciblage, à l’identification d’abord des régions les plus pauvres, les plus vulnérables, les communes, les ménages en besoin… de manière à ce qu’ à travers des projets structurant les actions mises en œuvre déclenchent un processus transformationnel de changement, d’amélioration des conditions de développement avec la participation de tous car pour la grande majorité, il suffit d’injecter peu de moyens pour leur réhabilitation et leur pleine participation au processus de développement.

Célestin Poda Consultant chargé de la gestion des portefeuilles des projets et programmes FIDA au Burkina Faso

Dialogue social au Burkina Faso : « Le chômage ne doit pas constituer un lit pour le terrorisme », Pr Domba Jean-Marc Palm, président du HCDS

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La deuxième session ordinaire du Haut conseil pour le dialogue social (HCDS) a débuté ce mardi 13 décembre 2022 à Ouagadougou. Ce cadre de réflexion se poursuit jusqu’au 27 décembre 2022. La croissance économique endogène et le problème du chômage sont les principaux sujets au cœur de ces échanges de deux semaines.

Ces dernières années, le Burkina Faso est confronté à de nombreuses crises notamment sur le plan social, sanitaire et surtout sécuritaire qui minent le développement du pays. Le ralentissement de la croissance économique en raison de cette crise sécuritaire qui mine le pays depuis 2015 ne constitue pas une dynamique favorable à la création d’emplois productifs dans le pays. C’est pour contribuer à solutionner ce problème que se tient cette deuxième session ordinaire du Haut conseil pour le dialogue social (HCDS).

Les participants à cette deuxième session ordinaire

La promotion du travail décent constitue une des priorités majeures pour l’Etat burkinabè selon le Programme pays de promotion de travail décent au Burkina Faso (PPTD). Mais, force est de constater que la dynamique économique actuelle est peu favorable à l’atteinte de cet objectif. D’où le choix du thème de la présente session ordinaire « Croissance économique endogène et travail décent ».

L’objectif est de mener des réflexions afin de proposer des alternatives innovantes aux fins de booster la croissance économique du pays, au regard de la défaillance des mécanismes traditionnels de développement basés sur l’investissement extérieur. Il s’agit aussi de trouver des solutions rapides et efficaces à la question de l’emploi des jeunes afin d’éviter que le chômage ne constitue un lit pour le terrorisme au Burkina Faso, selon le Pr Domba Jean-Marc Palm, président du HCDS.

Pr Domba Jean-Marc Palm, Président du HCDS

Selon le HCDS, cette réflexion s’inscrit en droite ligne des orientations des référentiels internationaux et nationaux, en l’occurrence l’agenda 2030 des Objectifs du développement durable (ODD), le Plan national de développement économique et social (PNDES-II), le cadre sectoriel de dialogue Travail-emploi-protection sociale et le programme pays du travail décent (PPTD) au Burkina Faso 2020-2022.

Elle est également en phase avec la vision du Premier ministre Apollinaire Joachim Kyélèm de Tambèla, qui dans son discours d’orientation et d’engagement patriotique (DOEP) a déclaré : « Le gouvernement encouragera par conséquent la production nationale et la consommation des produits locaux. Ce qui ouvrira des perspectives plus heureuses à nos producteurs, nos ingénieurs, nos artisans, nos restaurateurs, tout en stimulant leur ingéniosité et leur créativité ».

Photo de famille

Cette rencontre d’échanges permettra aussi de renforcer les capacités des conseillers du HCDS sur les concepts de la croissance économique endogène et du travail décent à travers une nouvelle vision de développement de l’économie nationale. Quatre communications seront présentées lors de ces travaux. Il s’agit de l’état des lieux de l’emploi des jeunes au Burkina Faso, des objectifs de développement durable (ODD) et surtout l’ODD 8 dans le contexte du Burkina Faso, le point de vue des syndicats sur les ODD et le concept d’économie endogène : cas du Burkina Faso.

Outre la réflexion sur le thème, la session sera l’occasion pour les conseillers d’examiner et adopter le programme d’activités annuel 2023, le code d’éthique et de déontologie et les outils de collecte de données en prélude à l’élaboration du rapport sur l’état du climat et du dialogue social au Burkina Faso.

En rappel, le Haut conseil pour le dialogue social a pour mission, de promouvoir le dialogue social et contribuer à la recherche de solutions appropriées aux conflits sociaux à caractère national, relevant du monde du travail.

États-Unis-Afrique: un sommet sans le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Soudan

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Le président américain Joe Biden accueille cette semaine un sommet avec l’Afrique, censé revitaliser les relations avec le continent face à la concurrence de la Chine et de la Russie.

Le sommet de trois jours à Washington sera l’occasion d’annoncer de nouveaux investissements, de parler de sécurité alimentaire – aggravée par la guerre en Ukraine -, du changement climatique mais aussi de démocratie et gouvernance.

Et peut-être surtout de démontrer que les Etats-Unis s’intéressent encore à l’Afrique, huit ans après le premier sommet du genre en 2014 sous la présidence de Barack Obama.

L’ancien président Donald Trump ne faisait lui pas mystère de son désintérêt pour le continent africain, tandis que Joe Biden, chantre du multilatéralisme, entend replacer l’Afrique au coeur de la diplomatie mondiale.

Il soutient l’idée d’un siège pour l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU et il appellera lors du sommet à ce que l’Union africaine soit formellement représentée au G20, a indiqué un conseiller présidentiel.

“Cette décennie sera décisive. Et les années à venir vont déterminer la manière dont sera réorganisé le monde”, a affirmé le +Monsieur Afrique+ du Conseil de sécurité nationale, Judd Devermont, en soulignant que l’administration Biden “croit fermement que l’Afrique aura une voix déterminante”.

Le sommet intervient dans le sillage d’une nouvelle stratégie “Afrique” dévoilée l’été dernier et annonçant une refonte de la politique des Etats-Unis en Afrique subsaharienne, pour y contrer la présence chinoise et russe.

La Chine est le premier créancier mondial des pays pauvres et en développement et investit massivement sur le continent africain, riche en ressources naturelles.

De même, la Russie y a fortement augmenté sa présence, y compris en envoyant des mercenaires, et cultive des liens étroits avec certaines capitales, notamment celles qui avaient décidé début mars de ne pas apporter leurs voix à une résolution des Nations unies condamnant l’invasion de l’Ukraine, gros point de tension avec les Etats-Unis.

Lors d’une tournée en Afrique cet été, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken avait appelé à créer un “véritable partenariat” avec l’Afrique.

Tous bienvenus ou presque

Signe de cette ouverture, les Etats-Unis ont invité tous les pays membres de l’Union africaine et en “bons rapports” avec l’UA, à l’exception donc du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali et du Soudan, et avec qui Washington entretient des relations diplomatiques, excluant l’Erythrée.

Parmi les dirigeants attendus figurent le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, un peu plus d’un mois après la signature d’un accord de paix avec les rebelles tigréens, ainsi que les présidents rwandais et de la République démocratique du Congo, en plein conflit dans l’est du pays face à la rébellion du M23.

Mais aussi les présidents égyptien Abdel Fattah al-Sissi et tunisien Kais Saied, aux prises avec une forte contestation, ainsi que le président de Guinée equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, quelques jours après que les Etats-Unis ont qualifié sa réélection de “simulacre”.

Teodoro Obiang détient le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef d’Etat encore vivant.

Seul absent de marque, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui est en difficulté dans son pays sur fond d’accusations de corruption.

“Il est clair qu’on est critiqués par ceux qui s’interrogent sur le fait de savoir pourquoi on a invité tel ou tel gouvernement avec qui on a des soucis”, admet Molly Phee, du département d’Etat.

“Mais cela reflète la volonté du président Biden et du secrétaire d’Etat Blinken d’avoir des discussions respectueuses y compris avec ceux avec qui on a des différences”, ajoute-t-elle.

La haute diplomate a dit notamment s’attendre à une “discussion robuste” sur la loi de programmation sur la “croissance en Afrique” votée en 2000 et liant la levée de tarifs douaniers aux progrès démocratiques. Cette loi arrive à échéance en 2025.

Pour Mvemba Phezo Dizolele, qui dirige le programme Afrique au Center for Strategic and International Studies à Washington, le sommet “présente de réelles opportunités mais aussi certains risques”.

“C’est l’occasion de montrer à l’Afrique que les Etats-Unis sont vraiment à l’écoute”, observe-t-il. “Mais l’attente étant très forte, la question sera de savoir si les choses vont réellement changer”.